1977
Maurice Yendt et Michel Dieuaide inventent les RITEJ (Rencontres Internationales Théâtre Enfance Jeunesse). La première édition, en l’absence de tout soutien financier des Ministères de la culture et de l’éducation nationale est, en grande partie, autofinancée par le ′′Théâtre des Jeunes Années′′ (TJA), avec l’apport de subventions modiques de la Ville de Lyon, du secrétariat d’Etat à la jeunesse et aux sports, du Goethe Institut et du Ministère des affaires étrangères. Elle a lieu grâce au soutien militant du large réseau associatif qui partage les objectifs du TJA (Mouvements d’éducation populaire, Fédération des Œuvres Laïques, CEMEA, MJC, comités d’entreprises, etc…), avec l’appui du milieu théâtral lyonnais (Théâtre du Huitième, TNP, Théâtre de la Satire), avec le concours des municipalités de Saint Fons, Vaulx-en-Velin, Vénissieux, Villeurbanne pour la mise à disposition de salles.

1978
• Manifeste des six centres dramatiques nationaux pour jeunes spectateurs.
• Publication des actes des rencontres professionnelles des RITEJ 77 et début d’une activité éditoriale régulière.

1979
La deuxième édition des RITEJ peut être réalisée avec des aides financières spécifiquement allouées par la Ville de Lyon et le Ministère de la Culture (DRAC).

1980
Jean-Philippe Lecat, ministre de la culture, décerne le statut de ′′centre dramatique national′′ au TJA qui s’implante dans un nouveau théâtre aménagé à son intention par la Ville de Lyon et la Région Rhône-Alpes. Le TJA devient la première scène permanente pour jeunes spectateurs établie, en France, dans un équipement adapté et autonome.

1981
À l’initiative de sa présidente Ilse Rodenberg et de sa secrétaire générale Rose-Marie Moudouès, l’ASSITEJ / (Association Internationale de Théâtre pour l’Enfance et la Jeunesse) réunit son VIIème congrès mondial à Lyon, dans le cadre de la troisième édition des RITEJ et du Festival International de Lyon. Séance d’ouverture du congrès en présence du maire de Lyon Francisque Collomb et de son adjoint à la culture Joannès Ambre. Messages de François Mitterand, Président de la République, de Pierre Mauroy, premier ministre et Jack Lang, ministre de la culture.

1982
Une convention Ville de Lyon / État (Ministère de la culture) garantit le financement des trois prochaines éditions du festival RITEJ (83-85-87).

1983
Le label ′′Théâtres du monde′′ est décerné aux RITEJ par l’ASSITEJ. Pour sa quatrième édition le festival utilise pour la première fois l’ensemble des théâtres de la Ville de Lyon et ouvre à la ′′La Condition des Soies′′ un lieu central d’accueil, de rencontres et  d’expositions.

1985

  • Entrée du théâtre de rue dans la programmation.
  • Début d’une collaboration particulièrement féconde (Lyon-Turin : deux villes, deux théâtres, deux festivals) avec le Teatro Stabile di Torino (Franco Passatore).
  • Présence de Robert Abirached, directeur du théâtre et des spectacles au Ministère de la Culture et rencontre avec les artistes et les professionnels.
  • Création du journal du festival ′Turbulences′′ dont l’édition quotidienne est confiée aux journalistes Marielle Créac’h et Jean-Yves Rideau.
  • Graziano Melano (Teatro dell’ Angolo) présente à la presse et aux professionnels un projet de ′′Casa del Teatro Ragazzi e Giovani′′ à Turin.
  • La région Rhône-Alpes s’associe au financement de la manifestation.

1987

  • Premiers séjours de jeunes spectateurs organisés par Michel Fougères en collaboration avec les CEMEA (Centres d’Entrainement aux Méthodes d’Education Active). Classes d’initiation artistique transplantées. Cette expérimentation sert de modèle au Ministère de l’Education Nationale (Mission d’Action Culturelle) pour la mise en place de nouveaux dispositifs de sensibilisation au théâtre.
  • Dominique Catton présente à la presse et aux professionnels le projet de construction d’un théâtre dédié au jeune public construit par la Ville de Genève pour l’implantation du ′′Théâtre Am Stram Gram′′.

1988

  • Reconduction pour trois nouvelles éditions (89-91-93) de la convention Ville de Lyon / État (Ministère de la Culture).

1989

  • Le ′′Pavillon RITEJ′′, nouveau lieu central d’accueil et de rencontres professionnelles (billetterie, expositions, studio radio-télévision) est aménagé au centre de la place Bellecour.
  • Première session des ′′Colloques européens′′ animés par Roger Deldime et Jeanne Pigeon, chercheurs du Centre de Sociologie du Théâtre de l’Université Libre de Bruxelles.
  • Développement des activités de formation du festival avec, notamment, une journée d’études de l’ANRAT (Jean-Gabriel Carasso) et un stage national du Ministère de l’Education Nationale (Jean-Claude Lallias et Jean-Louis Cabet).
  • Daniel Bazilier présente à la presse et aux professionnels le projet architectural du futur TJS (Théâtre des Jeunes Spectateurs) de Montreuil.

1991

  • Huitième édition. Le lieu central est transféré au Palais Bondy. Organisation d’un marché international du théâtre jeunes publics.
  • Présence de Bernard Faivre d’Arcier, directeur du théâtre et des spectacles au Ministère de la Culture. Il qualifie les RITEJ d’action ′′exemplaire et véritablement internationale′′ (′′Le Monde′ du 14 juin).
  • Rémy Boucher présente le projet de construction de la MAQTEJ (Maison Québécoise du Théâtre pour l’Enfance et la Jeunesse) à Montréal.
  • Colloque européen ′′Théâtre et langages artistiques contemporains / Une esthétique de l’ambigüité′′ (Projet lauréat de la Communauté Européenne / Europe scène culturelle).

1992
Les RITEJ prennent le nom de ′′Biennale du Théâtre Jeunes Publics′′.

1993

  • Neuvième édition de la Biennale. Colloque européen ′′Les enjeux du théâtre et ses rapports avec les publics′′ sous le parrainage du Conseil de l’Europe, de la Fondation Européenne de la Culture et avec l’aide de la SACD.
  • Luca Ronconi, metteur en scène, directeur artistique du Teatro Stabile di Torino et Michel Noir, maire de Lyon, remettent les prix décernés aux auteurs, metteurs en scène, scénographes et comédiens par un jury international d’enfants.

1994
Reconduction de la convention Ville de Lyon / État (Ministère de la Culture) pour trois nouvelles éditions (95-97-99).

1995

  • L’ATEJ (Association du Théâtre pour l’Enfance et la Jeunesse) rédige et publie le livre blanc ′′Théâtre et nouveaux publics. Pour une politique de l’enfant spectateur.′′
  • Colloque européen ′′Pourquoi aller au théâtre aujourd’hui′′ présidé par Robert Abirached.

1997

  • Forum international sur le développement et les perspectives du théâtre pour les enfants spectateurs avec des communications et des témoignages d’artistes et de professionnels des cinq continents.
  • Projet Brésil : une expérience originale de mécénat culturel en partenariat avec la Fondation Coca-Cola ′′Théâtre pour les jeunes′′ et ′′Brito Produçoes′′ pour la présentation de compagnies brésiliennes pour la première fois en Europe.

1999

  • La réforme Wallon-Trautmann de la politique théâtrale du Ministère de la Culture accentue le désengagement financier de l’État. De plus, sous prétexte d’une illusoire ′′généralisation par obligation′′ d’actions culturelles ′′jeunes publics′′ insuffisamment identifiées et instituées comme secondaires, elle met inconsidérément en cause le droit des enfants au théâtre (démantèlement progressif du réseau des ′′Centres dramatiques nationaux′′ à mission jeune public et suppression de toute forme de financement d’état spécifiquement attribué aux compagnies et aux établissements de diffusion s’adressant prioritairement aux publics d’enfants).
  • Douzième édition. Journées d’étude nationales sur les actions de partenariat Théâtre / Éducation : Théâtre et Education Artistique, Théâtre et Écriture Contemporaine, Théâtre et Accompagnement du Spectateur.

2000
Reconduction de la convention Ville de Lyon / État (Ministère de la Culture) pour trois nouvelles éditions (2001-2003-2005).

2001

  • Treizième édition. Projet ′′Connect′′, lauréat de la Commission Européenne avec les spectacles du Carrousel Theater an der Parkaue (Berlin), Tomsky Dramatichesky Teatr (Tomsk), Het Muz Theater (Zaandam), Teatro O Bando (Lisbonne), Theater an der Sihl (Zürich), Royal National Theatre (Londres), Théâtre des Jeunes Années / C.D.N. (Lyon).
  • Après Pavie, Heidelberg et Barcelone, étape finale du projet ′′Quattro′′ (laboratoire de coopération culturelle interrégionale) soutenu par les régions européennes de Bade-Wurtemberg, Catalogne,  Lombardie, Rhône-Alpes.

2002
Catherine Tasca, ministre de la culture et Jack Lang, ministre de l’éducation nationale, mettent en œuvre un plan de cinq ans ′′pour les arts et la culture′′ qui tempère quelque peu les méfaits de l’administration Wallon – Trautmann en n’ignorant pas les pratiques théâtrales de l’enfant. Dans le cadre de ce dispositif, Maurice Yendt et Michel Dieuaide se voient confier la mission d’animer un pôle national de ressources ′′Théâtre et enfance′′ en relation avec les activités du TJA et de la Biennale du Théâtre Jeunes Publics. Maurice Yendt et Michel Dieuaide complètent ainsi autour du TJA un ensemble institutionnel sans équivalent dans le domaine des pratiques théâtrales de l’enfant.

2003
Quatorzième édition. Colloque international ′′Le retour du texte′′ et table ronde des auteurs et des éditeurs.

2004

  • Sans aucune concertation préalable, le ministre de la culture impose arbitrairement à Maurice Yendt l’interruption anticipée de sa mission de directeur de ′′centre dramatique national′′ dont le terme était contractuellement prévu pour 2007. Refus de respecter le légitime droit de regard de Maurice Yendt sur l’avenir de l’institution qu’il a fondée. L’intention première est de supprimer purement et simplement le TJA pour affecter son statut et son budget de ′′centre dramatique national′′ à un autre théâtre lyonnais ayant, aux yeux de certains ′′dirigeants culturels′′, le principal mérite de ne pas s’adresser aux publics d’enfants. Vives réactions du public, de la presse et d’une partie des élus lyonnais. Les ′′décideurs′′ doivent se résoudre à maintenir à Lyon un ′′centre dramatique national′′ pour jeunes spectateurs. Toutefois, en totale contradiction avec la logique d’action de cette catégorie d’établissement, ils exigent que sa programmation soit élargie ′′au-delà du théâtre′′ (sic) à des activités culturelles pluridisciplinaires. Maurice Yendt s’oppose à cette dénaturation du projet théâtral fondateur et refuse de transmettre l’appellation TJA (Théâtre des Jeunes Années). Le TJA cesse toute activité le 30 juin 2004.
  • Novembre 2004, Maurice Yendt et Michel Dieuaide poursuivent leur parcours artistique dans le cadre de la structure ′′Biennale du Théâtre Jeunes Publics′′ établie au Palais Saint Jean.

2005

  • Quinzième édition. Développement des activités de production, de création, de diffusion et de formation de la Biennale.
  • Deux créations de Maurice Yendt et Michel Dieuaide.

2006
La manifestation ′′Intermezzo′′ est conçue pour se substituer, les années paires, au ′′marché du théâtre′′.

2007

  • Seizième édition et trentième anniversaire.
  • Rencontre internationale d’artistes sur l’art de la mise en scène, animée par Catherine Nicolas, docteur en études théâtrales.
  • Deux créations de Maurice Yendt et Michel Dieuaide.

2008
Deuxième édition du Festival Intermezzo

2009
Le soutien financier du Ministère de la Culture et celui de la Ville de Lyon (municipalité Gérard Collomb) n’étant plus à hauteur des exigences artistiques qui, depuis trente ans, fondaient la réputation internationale de la Biennale, Maurice Yendt et Michel Dieuaide renoncent à organiser une nouvelle édition en 2009. Le 28 septembre 2009, ils décident de procéder à la dissolution volontaire de l’association « Biennale du Théâtre Jeunes Publics / Lyon ».